Divergences et Dialogues

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Divergences et Dialogues

Les vrais français à Mayotte

A Mayotte, les vrais français ne sont pas ceux et celles qui crient, ou spontanément, ou parce qu’on leur a demandé, ou même parce qu’on leur a imposé « Je veux être français pour être libre » et qui n’ajoutent aucune autre condition.

Rarement ils sont sincères ; très souvent ce sont des menteurs, des trompeurs ou des trompés.

Les vrais français, ce ne sont pas non plus, ceux et celles qui crient fort souvent ivres : « nous voulons être libres » et qu’on entend toujours manifester pour l’argent, mais presque jamais ni pour la liberté, ni pour l’enseignement, ni pour le développement… ni pour un droit et liberté fondamentaux quelconques…             

Souvent pour ceux – là, quand l’argent est fini, ou quand l’ivresse les quitte, l’amour pour la France et pour les valeurs républicaines, est terminé.             

A Mayotte, ceux et celles qui veulent vraiment être français, que j’appelle les vrais français, ce ne sont pas ceux et celles qui prétendent d’emblée que le droit commun doit s’appliquer partout, à tout le monde, donc à tous les Maorais et qui ne voient par conséquent que l’unique statut, le département pour Mayotte et pour tout le monde. 

Ceux – là se sont avérés et peuvent s’avérer être des Oppresseurs

 

A Mayotte, les vrais français, ceux qui veulent vraiment être français sont ceux et celles qui se sentent déjà français et qui agissent déjà suivant des valeurs républicaines, qu’ils soient détenteurs ou pas de papier français. Ce sont surtout ceux et celles qui acceptent de vivre ensemble avec tous les français et qui sont conscients des difficultés de cette vie ensemble, contribuent à chercher les règles (de droit commun et de droit local) qui faciliteraient cette vie ensemble des différents membres de cette communauté française où qu’ils se trouvent 

Ces membres sont de différentes religions, lesquelles sont toutes à respecter.Ils sont de différents modes de vie (mariés, célibataires, hétérosexuel, homosexuel…) lesquels sont tous à comprendre. 

Ils sont de différentes conditions (riches, pauvres, savants, ignorants…)lesquelles sont toutes à prendre en considération. 

Les auteurs de la constitution et des principes généraux de droit nous ont devancé dans ces réflexions. Nous devons les suivre et si possible les dépasser, mais nous ne devons jamais les contourner, comme ont tendance à le faire des membres des gouvernements, des parlementaires, des élus locaux, sur place ou en mission à Mayotte. 

Il ne suffit pas de dire : « La loi c’est la loi » ou que la loi s’applique à tous les citoyens alors qu’on sait très bien qu’ils ne sont pas du tout dans les mêmes situations économiques, sociales, géographiques, historiques…             

Ce serait pour le moins une mauvaise gouvernance, une injustice dont les vrais français à Mayotte, voudraient bien en être épargnés.             

La loi et non des moindres, la constitution a prévu le droit commun mais aussi le droit local, le statut personnel… lesquels sont tous des lois françaises, équivalentes.             

Qu’on ne se contente pas d’étendre l’un au dépend de l’autre, sans débat et sans avis de la population concerné, comme cela a été fait pour les récents amendements à la loi de 2001, loi pourtant prise après consultation de la population.            

Qu’on cesse de tenir compte de certains droits et libertés fondamentaux quand ça arrange et d’ignorer ou oublier d’autres droit et libertés fondamentaux quand ça dérange alors que tous sont protégés par la même constitution ou traité au même rang.              A ce propos, comme chacun sait, Mayotte est musulmane à plus de 95% de sa population et elle est à plus de 10 000 Km de Paris, sa loi fondamentale est le CORAN – parce que la liberté de religion est protégée par la constitution et la convention européenne de droit de l’homme. Comme tous les français, les Maorais doivent pouvoir suivre les prescriptions de leur religion – Ce n’est plus possible depuis ces récents amendements.             

Qu’on ose s’interroger sur certaines certitudes qu’on ose même les remettre en cause si c’est nécessaire et utile.            

Certaines dispositions du CORAN ne sont elles pas plus proches de la réalité humaine et en cela plus parfaite que des lois de la république ? N’est – il pas ainsi des dispositions coraniques sur la polygamie ?             

Pourquoi interdire la polygamie tout en reconnaissant les effets du concubinage, de l’adultère et tout en acceptant l’adoption par des homosexuels ?            

Comment peut-on comprendre quand la France soulève l’exception culturelle et ne pas comprendre quand Mayotte soulève les particularités et les spécificités locales ?          

Tous ceux et celles qui sont réellement pour l’égalité, la liberté… comme le sont ceux qui veulent vraiment être français à Mayotte, ne peuvent accepter cette marche forcée et contrainte vers le droit commun, car ils savent qu’elle conduit à la suppression du droit local, du statut personnel, des libertés, de l’égalité … et à la suppression de la religion musulmane à Mayotte.             

Car enfin pourquoi supprimer le droit local à Mayotte alors qu’on sait pertinemment qu’il va continuer d’exister et pendant longtemps ailleurs en Guyane, en Polynésie, à la Nouvelle Calédonie, en Corse, en Alsace Moselle, en Bretagne… ? Pourquoi cet acharnement particulier hors du droit commun contre les Maorais ?             

Ceux et celles qui veulent vraiment être français, les vraies français, à Mayotte ne peuvent pas accepter ce traitement particulier injuste. Ils savent que tôt ou tard les Maorais le refuseront. C’est sans doute ce que veulent provoquer les menteurs, les trompeurs, les trompés … qui ne sont français qu’au moment des élections et qui ne sont musulmans que quand ils ne sont pas élus.    

           

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