Droits et Devoirs

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Droits et devoirs

Droit commun des relations parents - enfants en islam

L’islam n’a pas laissé l’homme faire chacun ce qu’il entend de ces relations avec ses parents.

Il a établi des règles que tout musulman, (voire toute personne) doit respecter, dans son propre intérêt et dans l’intérêt matériel et moral de la société. La collectivité ferait bien de les faire connaître et pourquoi pas de les faire appliquer . 

Ces règles proviennent du Coran et des ahadiths. Elles portent sur :

    1. La piété filiale 
    2. Les devoirs des parents à l’égard des enfants.

I – LA PIETE FILIALE            

La piété filiale, c’est l’obéissance , le respect, la reconnaissance, l’amour et bonté envers la mère et le père ainsi qu’envers les proches parents. En d’autres mots : La piété filiale c’est les bonnes relations avec les parents. Après la Shahada, la prière, la zakat, le jeune, le pèlerinage,  c’est l’acte le plus commandé (par Dieu) et le plus recommandé (par le prophète)au musulman. Il n’existe pas d’âge pour la pratique de la piété filiale. Un jeune enfant est tenu, mais sa mère et son père, sa grand- mère  et son grand père, sont également tenus. Quelques commandements d’Allah sur la piété filiale : 

Coran 17/23 :  « N’adorez que Lui (Dieu) et marquer de la bonté envers les pères et mères. [….] »    

Coran 2/83 :  « [….] De n’adorez que Dieu, de faire le bien envers les mères et pères, les proches parents, les orphelins et les nécessiteux. [….] » 

Quelques recommandations tirées des ahadiths : 

Ibn Massoundi posa cette question au prophète. « Quelle est l’action la plus aimée de Dieu ?

 -       La prière faite à son heure !

Et après ? 

-      La piété à l’égard des deux parents !

- Et ensuite ?

 -       Le combat dans la voie de Dieu. »   

Ibn Ambass a dit : «  Trois versets ont été révélés, Contenant deux ordres à accomplir par deux et l’accomplissement de l’un n’est pas accepté sans l’accomplissement de l’autre :            

« Obeisser à Dieu et à son prophète. »

« Faites la prière et verser la zakat. »

« Sois reconnaissant envers Moi (Dieu) et envers tes parents. » 

Celui qui remercie Allah et ne remercie pas ses parents n’est pas accepté. Pourquoi ces commandements devins et ces recommandations du prophète sur la piété filiale ? Et quelles sont les récompenses et les sanctions ?  

L’Obéissance

Le prophète a dit : « N’entrera pas au paradis celui qui désobéit à ses                                                        parents. »           

Le respect

Dans les versets 23 et 24 du sourate 17, Dieu a ordonné d’être bienveillant, respectueux à l’égard des parents et encore plus lorsqu’il sont vieux. Aujourd’hui plus qu’hier beaucoup de gens pensent à l’auspice comme s’il n’y a pas de place pour les vieux dans leurs maisons pourtant beaucoup plus grande qu’avant. Abdallah Ibn Ambass a remporté que le prophète a dit que :           

« Dieu maudit celui qui insulte ses père et mère en insultant les pères et mères d’une          tierce personne qui à son tour insulte ses pères et mères. »  

 Aujourd’hui, il est plus fréquent d’entendre des enfants insulter. C’est attristant de constater que les adultes présents, souvent, disent rien. Il faut lutter contre les insultes, c’est un djihad. 

La Reconnaissance 

 « Si vous êtes reconnaissants, très certainement, j’augmenterai Mes bienfaits pour vous. Mais, si vous êtes    ingrats, Mon châtiment sera terrible. »

Coran 14/7  Le prophète a dit : « L’aumône envers un pauvre vaut une aumône, mais envers un membre de la famille, elle a la valeur de deux aumônes. » 

La fidélité à l’égard des liens de parenté : 

Chaque musulman a, non seulement des devoirs à l’égard de ses père et mère, mais également à l’égard de tous les membres de sa famille. Il doit respecter les liens de parenté et s’efforcer de les maintenir : 

Coran 4/1 « Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres et              craignez de rompre les liens du sang. »            

Avec la multiplication des partis politiques et des groupuscules religieux, combien de gens qui fréquentent les mosquées, n’hésitent pas à rompre les liens familiaux ? On rapporte que le prophète a dit :                       

« Ö hommes ! Enoncez le salut à haute voix et répondez la paix, donner à manger    aux pauvres, maintenez vos liens de parenté et faites la prière nocturne. Si vous faites   tout cela, vous entrerez au paradis en paix. » 

Des ahadiths donnent l’idée de l’ordre du respect :        

Tous les musulmans sont frères mais les liens de parenté ont priorité sur les liens de fraternité en islam. Les plus âgés passent avant les plus jeunes. La femme, les filles, avant les hommes, les garçons. Selon Kulayb al-hanafi, le prophète a recommandé :            

« Sois bon avec ta mère, puis ton père, puis ta soeur, puis avec ton frère… » 

Un homme vint un jour trouver le prophète et l’interroger/ 

« Ô envoyer de Dieu quelle est la personne qui mérite le plus que j’aie de bonne relations avec elle ?           

- Ta mère !

Et ensuite ?

-  Ta mère !

Et ensuite ?  

- Ta mère !

Et ensuite ? 

-   Ton père et enfin le plus proche. » 

Selon Aboubacar Djabir, « Les droits de l’aîné sur ces cadets sont les mêmes que ceux du père sur ces enfants. »   « La tente maternelle occupe le même rang que la mère. »

 

II - LES LIENS DE PARENTE AVEC LES NON - MUSULMANS  

L’obéissance à ses parents a des limites fixés par le coran et des hadiths :            

Coran 29/8 : « Et nous avons enjoint à l’homme de bien traiter ses père et mère, et si ceux-ci te  forcent à m’associer ce dont tu n’as aucun savoir, alors ne leur    obéit   pas. »            

Coran 31/15 : « S’ils (parents) te prient de m’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéit pas ; mais reste avec eux ici-bas de façon        convenable et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi [….].  Le prophète a dit :                

« La soumission et l’obéissance aux parents sont dues par tout musulman qu’il s’agisse d’une chose qu’il approuve ou qu’il juge répréhensible, tant qu’on ne lui ordonne pas d’être rebelle à Allah. Alors seulement, il ne devra ni se soumettre ni obéir. »

Aujourd’hui, pour la moindre divergence, des gens refusent de se soumettre et d’obéir, tout djamaa voire mosquée à part. C’est l’égarement manifeste. En effet dans certains cas, les parents sont très éloignés, en ignorant  des commandement divins ou des recommandations prophétiques, ou ne sont pas musulmans et n’ont aucune connaissance des enseignements de l’islam. 

Même dans ces cas, ce qui découle du coran et de la sunna, est que, lorsque les parents ordonnent à leurs enfants d’accomplir telle ou telle action, il est recommandé d’obéir, de les servir, sauf s’ils commettent des actes immoraux ou contraires aux principes de l’islam. Il ne s’agit pas d’inventer et de trouver des bidians , partout, pour se donner des raisons de ne pas obéir et de se séparer des autres musulmans. Il  faut obéir même si l’autorité parentale est injuste, même si l’autorité religieuse est dans l’erreur. Il ne faut cesser de se soumettre et d’obéir que si la nature l’ordre des parents ou de l’autorité religieuse, est une association (shirk) ou une rébellion à la loi divine.           

Cette situation devrait être très rare voire inexistante dans les pays à majorité musulmane, comme Mayotte. Pourtant, c’est devenu fréquent à cause de partis politiques, et de sectes religieux.     

III - LA  PIETE FILIALE APRES LA MORT DES PARENTS              

Un homme demanda au prophète : « Ô envoyé de Dieu ! Reste t-il quelque chose de la piété filiale que l’on puisse pratiquer après la mort des parents ? »            

Le prophète répondit : « Oui ! La prière pour eux, la demande de pardon pour eux, l’exécution de leurs engagements, le maintien des liens de parenté avec ceux qui leur étaient apparentés et le respect envers leurs amis ! voilà ce qui te reste à observer de la piété filiale après leur mort. »

 

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